Pour le professionnel nomade ou le voyageur un peu geek qui veut garder ses deux mains libres, la promesse de ces valises autonomes est de vous suivre tel un petit chien dans le terminal aéroportuaire.
Je suis sceptique sur cette histoire de valise auto-portée. Quelques modèles ont été présentés au CES l’an dernier. Bien que la plupart d’entre elles n’en étaient qu’au stade du prototype, elles n’inspiraient pas beaucoup confiance.
Si vous n’êtes pas familier avec le sujet, les valises
autonomes sont conçues pour suivre leurs propriétaires partout, lui permettant
de garder les mains libres. Certaines, comme trois modèles de Travelmate Robotics,
suivent les utilisateurs via un lien effectué avec leur smartphone. En cas de
rupture de cette connexion ou de rencontre d’un obstacle, la valise s’allume
via des LEDs embarquées et avertit le propriétaire… si possible avant que
quelqu’un ne trébuche dessus.
Une autre valise exposée l’an dernier, le
Puppy1 de la marque chinoise 90Fun, est une valise rigide autoéquilibrante
à moteur Segway qui suit son propriétaire via une télécommande. L’une des
grandes lacunes de la valise est qu’elle ne permet pas d’éviter les obstacles,
ce qui est un problème assez flagrant lorsqu’il s’agit de naviguer dans l’un
des pires environnements de circulation piétonnière au monde : les aéroports.
Pas surprenant donc que le Puppy1 ne soit actuellement pas disponible à la
vente. Toutes ces fonctionnalités ont un prix, bien sûr : de 1.099 $ à à près
de 1.500 $.
En tête du peloton l’an dernier, bien que loin d’être parfait, on trouvait un
modèle de ForwardX
Robotics nommé le CX-1. Le prototype utilisait une caméra frontale pour
suivre son propriétaire, et ce grâce à un bracelet spécial porté par
l’utilisateur. Les évaluations ont cependant été mitigées.
ForwardX revient cette année avec une version grand public de sa valise,
désormais dénommée Ovis. En matière d’automatisation, ces robots roulants
utilisent « une vision informatique basée sur l’apprentissage profond pour
une compréhension de haut niveau, le
positionnement VSLAM, le renforcement de la navigation et de l’évitement
basés sur l’apprentissage et la technologie de contrôle automatique ».
Tout cela se traduit par une capacité qui semble tout à fait essentielle pour
les systèmes autoguidés de toutes sortes, en particulier ceux qui sont conçus
pour les environnements piétonniers : le jugement.
Ovis propose quelques mises à jour de caractéristiques par rapport au dernier
modèle, y compris une capacité de suivi latéral. Placer une main sur la poignée
active le mode manuel, ce qui permet à l’utilisateur de la porter dans les
escaliers. Et le GPS intégré permet de suivre la valise si elle est oubliée ou
dérobée. J’attends avec impatience la première affaire judiciaire impliquant
une valise de robot pistée de la sorte.
À 799$, la valise est chère, mais bien moins chère que la concurrence. Et
certains utilisateurs peuvent en bénéficier énormément, par exemple ceux qui
ont des déficiences physiques qui rendent le fait de tirer les bagages
compliqué.
Pour les clients lambda, cependant, le produit me semble plutôt être un gadget
statutaire hautement sophistiqué.
Article « CES 2019: Robotic suitcases back (and … maybe better?) at this year’s show » traduit et adapté par ZDNet.fr
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