Frais de bagages, frais de réservation, vente de nourriture et de boissons en vol… Tout cela représente jusqu’à environ un tiers des revenus totaux des compagnies aériennes. Voici celles qui « taxent » le plus leurs passagers avec des frais additionnels.

Enregistrer un bagage en soute, un sac de tennis ou des skis, avoir droit à l’embarquement prioritaire, choisir un siège près du hublot ou avec plus d’espace pour les jambes, manger un sandwich et boire un Coca en vol… Tous ces frais supplémentaires augmentent considérablement le coût d’un voyage pour le passager.

C’est même avec cela que les compagnies gagnent environ d’un quart à un tiers de leurs revenus. Et cela augmente : ces frais ont augmenté de plus de 20% entre 2013 et 2014 ! Elles ont généré 34 milliards d’euros en 2014 contre « seulement » 2,5 milliards en 2007 !

Les compagnies low cost qui pratiquent la politique du prix d’appel le plus bas pour attirer les clients, se « vengent » souvent sur ces petits extras, mais les compagnies régulières aussi y ont recours. Ce n’est pas une surprise, il y a un fossé entre les compagnies régulières et les low cost.

La low cost de l’Europe centrale Wizz Air gagne un tiers de ses revenus avec les frais additionnels et Ryanair un quart ! Quant à easyJet, elle n’est pas dans le Top 10 des compagnies qui « taxent » le plus, mais pas loin : en 11e position, avec 18,8%.

Les compagnies régulières, pratiquant des prix d’appels plus élevés, comptent moins sur ces extras pour remplir leur trésorerie : Air France 6%, Lufthansa 5%, British Airways et Turkish Airlines 2%.

Pour les passagers, impossible de couper à certains de ces services, comme les bagages. Mais cela n’explique pas tout, car comme le note les auteurs de l’étude, les compagnies ont su séduire leurs clients avec des offres de plus en plus flexibles permettant au passager de se concocter un voyage sur-mesure. Ils préviennent : c’est maintenant sur les offres de divertissement que vont se concentrer les compagnies : films, journaux, mais surtout le wifi.low cost

L’étude semble tout à fait sérieuse. Elle a été réalisée par la société IdeaWorksCompany et publiée par le quotidien britannique « The Telegraph ». Le rapport complet (en anglais) est téléchargeable.