Face à l’augmentation des bagages abandonnés par les voyageurs dans ses aéroports parisiens, le groupe ADP lance une campagne de sensibilation.

Paris Aéroport n’en peux plus des bagages abandonnées et le fait savoir. « Plus de 1 000 procédures de bagages abandonnés ont été engagées sur les neuf premiers mois de l’année 2017 à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle », regrette Augustin de Romanet, président-directeur général du groupe ADP.

Des procédures qui ont entraîné le retard de 400 vols de 30 minutes en moyenne cette année. Entre 2013 et 2016, le nombre de bagages abandonnés à Paris-Charles de Gaulle a augmenté de 77,8 %. Sur le seul mois d’août 2017, 214 bagages ont été laissés pour compte par leurs propriétaires, une augmentation de près de 30% par rapport à août 2016. Des abandons souvent dûs à des étourderies de la part des passagers mais également au durcissement des politiques liées au poids des bagages. « Certains passagers n’hésitent plus à l’abandonner dans l’aéroport pour ne pas payer de taxe supplémentaire », constate Augustin de Romanet.

 

Afin d’enrayer le phénomène, ADP lance une grande campagne de sensibilisation contre les bagages abandonnés. Trois films seront diffusés sur l’ensemble des canaux de l’aéroport (digitaux et publicitaires) dans tous les terminaux mais aussi sur l’ensemble du réseau des bus qui relient les terminaux, dans 28 gares de RER, et sur la ligne Orlyval. La campagne est déclinée en français, anglais et chinois.

Si elle peut prêter à sourire, l’intérêt est réel pour les compagnies aériennes, les pouvoirs publics et le gestionnaire de l’aéroport. « En fonction du lieu où le bagage est abandonné, tout ou partie d’un terminal peut/doit être évacué. Les retards peuvent donc être conséquents pour certains vols », explique ADP.

Ces méfaits sont lourds de conséquences pour les compagnies aériennes. Depuis le début de l’année en effet, près de 60% des bagages ont été abandonnés dans les aérogares de Paris-Charles de Gaulle et pour 40% d’entre eux, au cœur du hub d’Air-France-KLM.